La Renouée du Japon : une élimination difficile !
Son origine
Originaire d'Asie orientale, la Renouée du Japon a été introduite en Europe en 1825 en raison de ses qualités ornementales, fourragères et mellifères. Elle a depuis quitté les jardins pour se développer en pleine nature.
Elle est devenue l’une des principales espèces invasives, inscrite sur la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature, des 100 espèces les plus nuisibles au monde. Dans l’état actuel des connaissances, il semble impossible d’éradiquer les différents types de Renouées.
Ses caractéristiques
La Renouée du Japon est une plante vivace [*], pouvant atteindre 3 à 4 mètres de hauteur. Ses racines, des rhizomes, forment des réseaux très denses dans le sol (8 à 12 mètres de long) et poussent pendant l’automne et l’hiver.
La plante sort de terre en mars et atteint son apogée en juin-juillet. Elle émet des substances toxiques dans le sol, des substances nocives pour les racines des végétaux. En éliminant toute concurrence végétale, la Renouée du Japon prive ainsi la faune locale de son habitat naturel. La plante constitue donc une véritable menace pour la biodiversité.
Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?
La Renouée du Japon est particulièrement difficile à éliminer du fait de son fort système racinaire traçant et d'un rhizome plongeant très profondément dans le sol.
Quelques conseils pour empêcher l’invasion :
- Surveillance et arrachage des jeunes plantules de Renouée avant qu’ils ne descendent trop profondément dans la terre.
- Faucher les foyers et arracher les rhizomes plusieurs fois par an.
- Planter des espèces autochtones (saule, aulne) pour la concurrencer.
- Nettoyer les roues et godets des engins travaillant sur des parcelles infestées.
- Une fois arrachée, stocker la Renouée dans un container ou dans des sacs jusqu’à son dessèchement pour éviter sa dispersion dans la nature.
La Renouée du Japon colonise, particulièrement, les abords des cours d’eau, comme ici le long du ruisseau de l’Eglise à Bourg Saint Maurice :
[*] Une plante vivace est une plante pouvant vivre plusieurs années. Elle subsiste l'hiver sous forme d'organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve (racines, bulbes, rhizomes).
Contact GEMAPI (CCHT) : Ophélie DUMAS, Technicienne en charge des milieux aquatiques et de la prévention des risques
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